Photo des élèves subissant les examens d'État |
Le mercredi 21 juillet 2021 a marqué la fin des trois jours des examens d'État du premier cycle. Sur le visage des élèves, l'enjouement était palpable. Pour la grande majorité, la réussite était limpide comme de l'eau de roche. Toutefois, il y a un hic à cette réussite considerée déméritée pour un grand nombre d'entre eux, car ils et elles le devraient non aux nuits blanches et moins encore à des connaissances acquises comme cela était auparavant, mais à des personnels sans scrupules de ce domaine, des directeurs de sièges, des surveillants et leurs anges gardiens (le téléphone).
Les épreuves académiques du pays, sont parfois décriées par certaines personnes de par sa façon à juger la capacité des gens qu'ils considèrent exclusifs. Mais aussi par le favoritisme de certaines écoles par rapport à d'autres. Cependant, elle représente l'un des moyens par lesquels l'État parvient à faire un bilan intellectuel des élèves qui font partie de son système éducatif.
Ainsi, les examens d'étude secondaire en Haïti jadis, gelaient le sang des candidats et aussi faisaient de la peine à certains parents de voir leurs enfants maigrir. Néanmoins, pour accéder à la classe supérieure, ils savaient que cela exigeait des efforts colossaux et c'est en ce sens que le dicton « qui veut juin prépare septembre »
avait pris tout son sens dans le subconscient de tout bon élève. Mais malgré cela, le pourcentage de réussite nationale en fin de cycle dans les lycées était catastrophique, la majorité n' était pas vraiment à la hauteur.
Par contre, depuis quelques années, des changements se sont opérés dans le système éducatif haïtien. L'on a commencé par supprimer de la liste des examens officiels le Bac I et le premier cycle qu'on appelait "certificat". L' on ne parle presque plus de Troisième secondaire, Seconde, Rhéto ou Philo, mais de secondaire I à IV. En revanche là n'est pas le problème, mais ce qui suit. Car depuis, l'on réalise que l'enseignement n'est plus ce qu'il était avant. Des élèves admis en 6ème secondaire ne sont pas en mesure de réaliser même une fraction.
Et pour les bacheliers, les choses deviennent plus faciles. Alors qu'avant il était question de Bac I et II, où les réussir représentait une casse-tête chinoise pour les élèves, surtout ceux qui proviennent des lycées ou encore des écoles non réputés appelées " École borlette". Sur une échelle d'environ une quinzaine d'année, la proportion de réussite, aujourd'hui, est faramineuse par rapport à 15 ans avant. Pour les épreuves de l'année académique 2007-2008 pour la session ordinaire le pourcentage était de 62.19 % et en 2016 le taux de réussite avait chuté par rapport à 2008 à rappeler qu'en ce moment on parlait que de "bac unique son pourcentage était "27,58 % et puis les téléphones se mêlent de la partie en 2020 le pourcentage 27,58 % est passé à 74.52 % ce qui provoque un écart de 46.94%.
La nouvelle technologie et des responsables immoraux , deux fléaux pour les épreuves officielles.
La nouvelle technologie qui a contribué et joué un rôle majeur dans la place importante qu'occupent certains pays sur l'échelle planétaire. En ayant participé dans divers domaines, notamment dans l'éducation de la société. Ainsi, elle a servi à former des citoyens utiles à leur cité. En Haïti, associée à des personnes sans vergogne, elle fait défaut à un système éducatif qui autrefois avait des failles, mais mieux que maintenant, semble faire plus de mal que de bien. Or, elle représente un atout considérable pour un pays qui aspire à se créer un chemin sur la voie de développement durable.
Bien que les téléphones portables sont interdits d'accès dans certains sièges d'examen, les participants parviennent quand même à y pénétrer avec. Néanmoins, sans des personnes ayant volé l'examen et d'autre pour le travailler et le partager aux candidats, le port du téléphone serait vain. Mais le système éducatif haïtien étant basé sur la capacité d'un élève à faire la moyenne demandée peu importe comment. Pour de la visibilité, certains responsables d'écoles font des compromis, par peur de payer une nouvelle année, les parents encouragent, leurs enfants à réussir par n'importe quel moyen. Du coup, les élèves sont prêts à faire des sacrifices pour réussir.
Causes et effets de la liquidation des feuilles de texte lors des examens.
À cela, découle un réseau mafieux ; des échanges de sexes entre les élèves et des responsables de sièges; surveillants et superviseurs, mais, il en a aussi qui le font le jour même dans la salle pour de l'argent. Et comme conséquence, l'on retrouve des élèves avec leur bac en main qui ne sont pas en mesure d'aider un membre de la famille en bas âge à rédiger un devoir.
Face à cette situation lamentable que le pays fait face. Sachant que l'avenir des peuple est une chose qui se construit et n'est vendu nulle part. Donc, quel lendemain peut-on espérer pour un pavec un système pareil ? Pensez-vous que le fait d'éliminer les deux épreuves citées ci-dessus contribue ou diminue le développement du pays ?
Auteur: John Gérald Stanley Mervil
Cp: Haïti Press Network
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