HAÏTI/ POLITIQUE "Un 18 novembre sans Jovenel Moïse et sans une opposition sur le macadam, alors que les choses vont de mal en pis. Les membres de l’opposition ont-ils une bride ou un museau à la gueule?" 



Est-ce l'exception qui est devenue la règle ou la règle qui a repris sa place ? En revanche, pour une fois depuis 5 ans, la commémoration de la bataille de Vertière se fait différemment. Privé d'opposition pour mobiliser le peuple à investir les rues contre les exactions, le ciel est bleu, les rues ne sont point occupées en ce jeudi 18 novembre 2021.

 Or, les actes de barbarie se font pour la plus belle, et même pire qu'avant, l'insécurité alimentaire se fait ressentir encore plus présent que lors de la gouvernance de Jovenel Moïse. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, l'opposition s'est fait copain avec le nommé de celui qui fut leur bête noire, signe des accords avec lui, au nom du peuple Haïtien.

Marquée par des dates événementielles extraordinaires, l'histoire haïtienne a modifié le cours de la vie des Haïtiens, mais celui de tous les noirs. En même temps, elle a donné un coup de pinceau au récit universel pour redorer son blason taché d'inégalité sociale et de racisme, c'est pourquoi l'on dit de la révolution haïtienne un chambardement du système esclavagiste, ségrégationniste et réactionnaire.

Et parmi ces dates, ce 18 novembre est l'une des plus marquantes puisque c'est la dernière bataille entre l'armée indigène et celle de Napoléon Bonaparte, s'inscrivant dans la liste des défaites du Premier Consul de la République française. Cependant comme le 17 octobre et d'autres dates, elle était devenue un jour dont l'ancienne opposition voulait modifier l'historicité en programmant des mouvements populaires, pour jeter le gouvernement vrai semblablement  sous prétexte de mauvaise gouvernance.

“Jovenel inculpé, l'illégitime, de facto” sont trois parmi les nombreuses appellations données à celui qui a nommé l'homme qui est actuellement à la tête de la primature, le docteur qui n'arrive toujours pas à poser le bon diagnostique pour traiter la fièvre qui gangrène le pays. Nommé par le président, considéré comme de facto avant la signature de l'accord par plus d'un dans l'opposition, Ariel HENRY était donc illégitime aussi et ils déclaraient qu'il ne pouvait pas y avoir de discussions avec ce dernier. Après l'assassinat crapuleux de Jovenel Moïse, coup de baguette magique, capacité de convaincre ou deal politique, les noms de bons nombres de ces-dits opposants figurent parmi les signataires. Le poulain de l'ex-président devenu tout d'un coup légitime grâce à sa marraine la bonne fée ou grâce à l'avocat qui a plaidé sa cause ? Et qui est-ce qui a le droit de donner la légitimité en Haïti ?

Alors que celui qui l'a nommé était traqué et finalement assassiné en sa résidence privée dans la nuit du 07 au 08 juillet 2021, tout semble retourner à la normalité pour les membres de l'ancienne opposition. En ce moment,  où le peuple plonge a chaque seconde encore plus dans la crasse. Celui qui était illégitime, est devenu le sauveur, les choses reprochés à l'ancien président qui sont d'actualité sous sa gouvernance ne leur effraie plus. Ce qui suscite des questions comme;  l'opposition a-t-elle changé de camp ou il a montré le vrai visage ? Puisque si le Premier ministre actuel n'est plus de facto, cela ne voudrait-il pas aussi dire que l'ancien président ne l'était pas?

Auteur:  Impartial Info
Cp: Internet 
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