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| Le cercueil de l'ancien Président |
Ce vendredi 23 juillet 2021, tous les projecteurs étaient tournés vers la ville du Cap-Haïtien, spécialement à Madeline où se sont déroulés les funérailles nationales de l'ex président Jovenel Moïse, assassiné en sa résidence privée à Pèlerin 5 par un commando ayant des ex militaires colombiens et deux Haïtiano-Américains que la DEA dit être des anciens informateurs.
Dans une ambiance triste et revendicative pour plusieurs, l'événement s'etait déroulé sous des aclamations, des chants de protestation en présence des membres de sa famille, de certains représentants des pays étrangers, des membres du gouvernement, ainsi que l'opposition et des sympathisants de ce dernier. Mais en absence du secteur privé, religieux. Ainsi, pour des funérailles nationales, ça n'avait pas eu l'effet d'accoutumance.
Le bureau de l'ex Première Dame avait fait sortir une note le 19 juillet 2021 dans laquelle, la famille présidentielle avait dit souhaiter prendre à leur solde toutes dépenses liées aux obsèques de l'ancien chef d'État. Pour l'instant, on ne sait pas si c'était fait selon ses dires, cependant la cérémonie qui a duré plus de cinq heures n'avait pas vraiment l'allure de celle méritée, celui qui fut le premier homme de la nation, assassiné alors qu'il était encore en fonction.
Lors du déroulement de la cérémonie, pour un dernier hommage présidentiel ; aucun dignitaire étranger n'avait pris la parole en ce jour, pas moins les membres du gouvernement, de l'opposition ou encore un représentant à part les prêtes qui étaient responsables de la cérémonie. Aussi bizarre que cela puisse paraître, l'homme qui avait poussé Jovenel Moïse au-devant de la scène politique haïtienne, élu sur son parti était absent à son enterrement, seuls : la veuve, le fils cadet et une sœur du récent locataire du Palais National, ont pris la parole lors de cette cérémonie.
Au point de vue protocolaire, la classe n'était pas au rendez-vous. Des morceaux de "plywood" qui constituaient l'estrade étaient visibles à l'œil nue. Certains peints en blanc et d'autres non. Tout semblait montrer qu'il y a avait eu un manque de préparation, sans oublier l'arrivée du cercueil dans un minibus selon les sources, qui etait pour empêcher aux revendicateurs qui criaient justice fasse défaut aux obsèques.
Lorsqu'on accordait la parole, ce fut la sœur du défunt qui fut la première à le faire. Mais elle ne pouvait pas si elle était en larmes. Juste après elle, c'était le tour du fils aîné de l'ancien gardien du Palais National qui a parlé du traîtrise des siens dans son discours puis a souligné « Dans la matinée du 07 juillet, les yeux de mon père se sont fermés, mais il a ouvert les vôtres maintenant, vous pouvez voir et très clairement » et en dernier lieu, c'était à la veuve de M.Moïse qui a suivi la même ligne que le garçon avec de propos comme: « On a comploté contre toi. Tu as été abandonné et trahi. Les assassins sont là, à nous regarder, à nous écouter. Nous allons les regarder droit dans les yeux. Et leur dire, c'est assez !»
Depuis la creation de la nation haïtienne, ce fut pour la cinquième fois de l'histoire du premier peuple noir indépendant, qu'un président soit fait assassiner. Toutefois, cette dernière à suscité l'indignation populaire puisque cette fois, c'était l'œuvre des étrangers, des oligarques corrompus pour citer l'ex Première Dame.
Ainsi, le président Moïse dont les dernières priorités n'étaient que : l'électricité, doter le pays d'une nouvelle constitution et d'organiser les élections générales, est parti pour l'Orient éternel sans avoir mis en œuvre ses desseins pour le pays et trahit par les gens avec qui il était loyal, disait la veuve.
Auteur: Schneider Rameau
Cp: Ted'Actu
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